Par Martin Jay, le 5 mars 2025
Il n'est pas nécessaire d'être un génie pour comprendre qu'en excluant la Russie et en ne s'intéressant qu'aux trois camps qui se disputent la guerre ou réclament la paix, personne n'est vraiment très honnête quant à ses intentions. On a vu que Trump ne joue pas franc jeu lorsqu'il parle paix, car il a les moyens de l'imposer à tout moment, mais choisit de traîner des pieds et de continuer à négocier. Il ne s'agit pas simplement du Trump basique bien connu de tous - quel est l'accord ? - mais du Trump qui joue le long terme avec la Russie, en essayant de trouver le meilleur compromis. Le tour de force de Trump consiste toujours à créer une crise, puis à se positionner comme la seule personne sur la planète capable ou désireuse de la résoudre. Son ego passe toujours avant tout.
C'est pourquoi le coup d'éclat à la Maison Blanche doit être replacé dans son contexte. Zelensky s'est d'abord montré malhonnête en allant à la Maison Blanche, car on le croyait censé rencontrer Trump et JD Vance pour signer un accord minier, ce qu'il a accepté avant de se rétracter à plusieurs reprises avant sa visite. La supercherie n'est apparue que lorsqu'il a rencontré Trump. Le plan B consistait donc à piéger Zelensky et à le faire passer pour un ingrat, un petit arrogant et quelqu'un avec qui il s'avère impossible de coopérer. Mais quelle est la véritable histoire derrière la décision de Zelensky ? Une fois de plus, nous voyons la marionnette Zelensky se faire manipuler par d'autres. Est-ce une coïncidence si, quelques jours plus tôt, le Premier ministre britannique Keir Starmer est arrivé à la Maison Blanche alors qu'il venait d'annoncer au Parlement britannique que les dépenses de Défense seraient augmentées, conformément aux attentes de Trump pour les membres européens de l'OTAN ? Starmer avait-il simplement besoin de montrer sa bonne volonté à Trump pour obtenir cette rencontre, ou se préparait-il à un avenir plus agité, lorsque Trump aurait finalement eu vent des rumeurs ? Selon certains témoignages, Zelensky aurait déjà vendu tous les droits miniers au Royaume-Uni, et aurait donc tout fait pour duper Trump.
Mais on peut s'attendre à d'autres mensonges et manœuvres.
Les partenaires européens de Zelensky sont-ils sincères envers le public qui les a élus ? Alors que Macron annonce une zone d'exclusion aérienne, Starmer dit à son propre peuple que la Grande-Bretagne enverra ses soldats en Ukraine. Le monde est-il devenu fou, ou ces dirigeants sont-ils sérieux dans leurs intentions ? Combien de soldats, d'aviateurs et de marins britanniques Starmer pourrait-il réellement envoyer sur un total d'à peine 150 000 personnes en uniforme ? En réalité, probablement seulement un tiers, au mieux. Et cette initiative se ferait sans le soutien des États-Unis, qui resteraient en dehors de cette affaire ? Si ce n'est pas l'idée la plus folle qui soit, on peut s'attendre à pire. Depuis son arrivée au Royaume-Uni pour la réunion d'urgence des dirigeants européens qui le soutiennent, dont le président turc Erdogan, Zelensky a commencé à tenir des propos très étranges à la presse, tout en recevant d'énormes aides financières pour son armée. Tout en parlant accord de paix avec la Russie.
Alors que Starmer se prépare à envoyer des troupes britanniques en Ukraine, il continue d'emprisonner des citoyens pour avoir publié des messages désagréables sur Facebook, en particulier lorsqu'ils diffament les membres de son propre parti - une ironie que seul Joseph Staline apprécierait, mesures tout droit sorties du petit livre du dictateur. Starmer prêche le soutien à une Ukraine libre et démocratique tout en persécutant quiconque n'est pas d'accord avec lui ou utilise les réseaux sociaux pour se plaindre de l'état de la Grande-Bretagne. En réalité, ce despote en soutient un autre et on ne voit pas combien de temps tout cela pourra durer, avec les sacs mortuaires qui reviennent au Royaume-Uni tandis que les retraités reçoivent la visite de policiers en civil chez eux pour les menacer d'emprisonnement, et que les pauvres subissent des coupes budgétaires supplémentaires. Bien sûr, les sacs mortuaires seront dissimulés par un accord douteux conclu entre le gouvernement et la presse britannique, tout comme de nombreuses "zones interdites" ont été préalablement établies. Mais le journalisme citoyen les dénoncera, car les familles ne se tairont pas. Starmer et Macron semblent penser que, à l'instar du stratagème de Churchill pour entraîner les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale, les soldats européens sur le sol ukrainien passeront outre tout accord susceptible d'être conclu entre les États-Unis et la Russie. La décision de Starmer est si inepte que beaucoup se demandent s'il est sous l'influence du Mossad ou des Obama, et si elle ne vient pas du même camp qui a si lamentablement échoué dans ses prévisions de départ, à savoir les sanctions russes.
On ne peut en tirer qu'une seule conclusion, même si Trump et Poutine se retrouvent avec deux options, toutes deux peu reluisantes. La première consiste à laisser les Européens poursuivre leurs acrobaties et assister à l'effondrement de l'OTAN et de sa crédibilité en tant qu'organisation justifiant un financement. La seconde consiste à couper l'herbe sous le pied de Zelensky et à imposer des élections présidentielles, au cours desquelles Trump installerait bien sûr sa propre marionnette pour remplacer le président en exercice. L'énorme erreur que commet Starmer est de supposer que les troupes britanniques n'ont pas besoin d'être envoyées en première ligne, mais peuvent simplement encercler Kiev pour montrer leur soutien politique à Zelensky. Pourtant, chaque jour, les troupes russes gagnent du terrain et se rapprochent de la capitale ukrainienne. Il va évidemment être de plus en plus difficile pour Trump de tenter un changement de régime avec un fort contingent de soldats européens sur le terrain, car le département d'État et toutes ses sales combines ne rencontrent normalement pas une telle résistance. Le mantra de Zelensky "nous aspirons à la paix" est-il un stratagème pour gagner du temps et se réarmer ? Probablement. Les Monty Python se seraient bien amusés avec ces guignols. Bénis soient les artisans de la paix.